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La Fête des Eaux 2014 au Cambodge Siem Reap
La Fête des eaux 2014 Siem Reap

La Fête des Eaux, est l’une des grandes fêtes traditionnelles du Cambodge. Siem Reap est un deuxième capital après Phnom Penh, qui a célebration de la fête des eaux.

La fête des eaux a lieu à Siem Reap le 05 et 06 Novembre 2014.

Elle marque la fin des crues, le renversement du courant de la rivière Tonlé Sap, et le mûrissement des récoltes. Son origine reste inconnue en dépit de nombreuses hypothèses. Comme le soulignait Evelyne Porée Maspero, membre de l’École française d’Extrême Orient dans son ouvrage intitulé «Cérémonie des douze mois, fêtes annuelles cambodgiennes» publié en 1950 : « Les uns disent qu’elle a lieu pour remercier l’Eau et la Terre de leurs bienfaits et s’excuser de les avoir souillées ; d’autres que l’on honore les empreintes de pas du Buddha sur le sable du Nimmotâ, fleuve du pays de Yônok (Laos) ; d’autres que c’est en souvenir d’un pont de bateau fabriqué pour le Buddha qui devait arrêter la sécheresse dans le royaume de Vaiçâlî ; d’autres encore que l’on célèbre une dent du Buddha gardée par le Roi des Nâga. »


Célébrée dans toute l’Asie du sud est, chaque pays a cependant ses particularités. Au Cambodge, on l’appelle généralement aujourd’hui Bom Om Teuk. Mais les Khmers l’appelaient aussi autrefois « thvo bon pranan teuk no » que l’on peut traduire par Fête des joutes des pirogues ou encore « Thvo bon loi pradip » qui signifie fête des feux flottants. Sous le Protectorat français, les Français l’on baptisé Fête des Eaux.
Trois journées fériées durant lesquelles la foule se presse sur les rives.


La fête la plus spectaculaire se déroule à Phnom Penh. L’an dernier près de deux millions de personnes y ont assisté. Ceux que la foule rebute choisiront plutôt Siem Reap, plus tranquille mais tout aussi sympathique. Dans toutes les villes situées près d’une rivière, comme à Battambang ou Kompong Thom, des compétitions de bateaux sont également organisées. Mais elles ont lieu dans les semaines précédent la fête de Phnom Penh, de manière à ce que les plus beaux bateaux puissent participer aux joutes de la capitale.


Partout dans le pays plusieurs semaines, avant le début des courses, les pirogues à l’abri dans les enclos des pagodes sont remises à neuf. Elles sont examinées de fond en comble, repeintes si nécessaire, puis remises à l’eau sous l’œil attentif d’une population ravie. Dans les temples, les statues de Bouddha sont nettoyées.
A l’approche de la fête de Phnom Penh, les plus belles pirogues sont acheminées dans la capitale.

Décorées de peintures multicolores, ornées de sculptures dont l’extrémité se prolongent par une tête de serpent, le naga sacré, certaines d’entre elles peuvent atteindre 40 mètres de long. Les plus imposantes peuvent supporter 70 à 80 rameurs, entrainés par des musiciens qui à l’aide de gongs et de tambourins rythment la course.

A Phnom Penh, durant trois jours plus de quatre cent pirogues venues de tous les Vat du pays rivalisent chaque après-midi devant le Palais Royal. Le roi prend place chaque jour à 16H30 dans la tribune royale pour assister aux joutes. Les deux premiers jours sont consacrés aux éliminatoires. Les pirogues rivalisent deux par deux devant une foule enthousiaste qui se presse et s’interpelle le long du quai Sisowath.

Phnom Penh et Siem Reap ont des allures de fête à neuneu. Des centaines de famille ont voyagé durant des heures pour assister au spectacle. Les gamines arborent leurs plus beaux habits. Des centaines de petits marchands occasionnels proposent leurs spécialités, insectes grillés en tous genre, épis de maïs, mangues et ananas pimentés, beignets en tous genre. Les cailles y ont la taille de moineaux, les genoux de poulets ont leurs adeptes, les œufs couvés auxquels on prête des vertus fortifiantes, sont dévalisés.

Au Cambodge comme dans presque toute l’Asie, les embryons de poussins
sont très appréciés. Ils redonnent, croit-on, force et vitalité.
Un peu dur à avaler lorsque le bec est déjà formé, mais avec l’habitude…
Dire que ma grand-mère, une paysanne du Pays de Gex,
refusait obstinément de me préparer un oeuf à la coque de plus de deux jours!

Dans la capitale, le soir venu, la lente procession des bateaux illuminés émerveillent. A Siem Reap, des guirlandes de lampions rouge et jaunes décorent les arbres centenaires.

Le dernier soir, familles et amoureux déposent de petites lumières sur le fleuve en hommage à la lune. Chacun fait un vœu, amour, argent, guérison et regarde s’éloigner ces milliers de feux flottants qui portent les espoirs de l’année, d’une vie.


Au Cambodge comme dans toute l’Asie, les embryons de poussins sont très appréciés.
Ils redonnent force et vitalité, dit-on. Un peu dur à avaler cependant lorsque le bec de
l’animal est déjà formé… Dire que ma grand-mère, une paysanne originaire du Pays
de Gex, refusait de me donner un oeuf coque de plus de deux jours !

En pratique

A Phnom Penh et à Siem Reap, la fête des eaux à lieu cette année du 1er au 3 novembre.
A Phnom Penh, les chambres d’hôtels sont prises d’assaut et vous aurez de la peine à vous loger si vous n’avez pas effectué de réservation. De nombreux restaurants, en particulier ceux situés le long du Quai Sisowath sont fermés durant ces trois jours. En outre, toutes les rues autour du Palais Royal et le long des quais sont interdites a à la circulation de 14h à minuit.

Pour assister au spectacle, l’endroit le mieux situé est à proximité de la tribune royale, puisque c’est ici que les bateaux terminent leurs courses. Mais c’est aussi bien évidemment le plus couru. Sinon, tentez de vous faire une petite place plus loin, le long du quai.
Nombreux sont les touristes qui se pressent aussi au balcon du FCC, le long du quai Sisowath. Ce célèbre café restaurant ouvre directement sur le fleuve et la vue y est magnifique. Mais ses fauteuils de cuir y sont aussi très convoités.
Le pont Chroy Changvar (Pont japonais) et la presqu’île du même nom offrent de belles alternatives.
A Siem Reap, l’atmosphère est plus calme et le voyageur de passage, parviendra beaucoup plus facilement à approcher la rive pour assister aux compétitions.
Attention aux pickpockets. Au Cambodge, comme ailleurs, certains profitent de ces grandes manifestations pour améliorer l’ordinaire.

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