Les salines de Kampot ou de Kep sont une activité traditionnelle de la région. Le sel y est produit aujourd'hui comme autrefois. L'eau salée est retenue dans des bassins rectangulaires et s'évapore grâce à l'action combinée du soleil et de la brise.
Somnang, notre guide nous raconte que lorsqu'il était plus jeune, il travaillait à la récolte du sel. Il nous explique combien est pénible le métier de paludier. Il s'occupait de la réparation des bassins ou des canalisations et en fin d'après midi, il récoltait le sel, les pieds dans l'eau salée, la tête écrasée de soleil, les yeux brulés par la réverbération . Il raclait le champ pour faire de petits tas de sel qu'il chargeait ensuite dans des paniers de 25 kg chacun (11 kg chacun pour les femmes). Il les transportait ensuite, sueur au front, allure pressée, jusqu’à l'entrepôt où le sel finirait de sécher avant d'être mis en sac et apporté à la coopérative. Il pouvait ainsi marcher 15 à 25 km par jour et transporter jusqu'à 200 kg de sel. Malgré la pénibilité de son labeur, le revenu mensuel du paludier n'est que de 70 à 100 dollars par mois.
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