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La problématique de la santé et des structures médicales laissées dans un état de déliquescence avancée des années même après la guerre est une question sensible au Cambodge. C’est un des secteurs, avec l’éducation et le développement des infrastructures qui permettront au pays de faire un grand pas en avant dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités…

Mais pour le moment, mieux vaut ne pas tomber malade au Cambodge… Les petits ennuis de santé passagers seront bien traités, mais les pharmacies bourrées de faux médicaments sont légion…
En vous rendant dans une clinique ou un hôpital local, le bruit court que vous en ressortirez plus souvent ruinés que soignés…

Certains hôpitaux, bien qu’équipés de matériel vétuste, restent toutefois des référents corrects en cas de problème, parmi lesquels l’hôpital Calmette, qui propose également un service d’urgences pour les plus pauvres, l’hôpital Khméro-soviet, spécialisé paraît-il dans la cancérologie, et l’hôpital japonais, qui offre aux femmes un suivi prénatal bon marché. Vous trouverez nombre de dentistes, dont le service s’échelonnera entre le simple arrachage de dents et une offre beaucoup plus conforme aux standards internationaux, à Phnom Penh du moins.

A noter l’exceptionnel manque de services médicaux spécialisés en psychiatrie et psychologie. Il existe un seul centre hospitalier dans tout le pays fournissant des soins pour les adultes. Vous le trouverez du côté de Chhbar Ampov, en direction de Takhmao au sud de Phnom Penh.

Toutefois, en cas de pépin, voici la liste de quelques hôpitaux, cliniques et pharmacies où vous pourriez vous rendre si le cœur vous en dit. Les facultés de médecine et de pharmacies enseignant encore en français, vous pourrez la plupart du temps vous faire comprendre sans trop de mal dans les hôpitaux.
Certaines urgences pourront être traitées sur place, la majorité des cas graves nécessitera cependant que vous rendiez au Vietnam –notamment à Ho-Chi-Minh, comme le font nombre de Cambodgiens- ou encore à Bangkok…

Pour le moment, certaines initiatives tournées vers la population locale, comme la mise en place d’une couverture sociale pour la classe ouvrière dans un projet piloté par le GRET et l’Union Européenne dans un premier temps, et qui devrait être pérennisé par l’Etat, donnent à penser que quelques progrès devraient pouvoir être faits en faveur des classes défavorisées… Si le système en place pouvait retrouver la confiance des Cambodgiens, qui préfèrent pour le moment constituer leurs propres économies à utiliser en cas de coup dur.
Trop de familles se retrouvent ruinées lorsque l’un des membres contracte une maladie grave ou est victime d’un accident qui nécessite la coopération de l’ensemble du groupe familial pour la réunion des fonds nécessaires aux soins…

Certains programmes de développement, notamment JICA et le gouvernement japonais, prévoient de construire de grands hôpitaux, de développer les infrastructures et de former du personnel médical pour faire à moyen terme du Cambodge une destination médicale touristique, à l’image de son voisin la Thaïlande.

VACCINS

Bien qu’aucun vaccin ne soit obligatoire pour un séjour au Cambodge, il est toutefois fortement conseillé d’être vacciné contre les hépatites A et B, le DT Polio, et, éventuellement la typhoïde, très courante dans le pays.
Si vous vous rendez dans des coins reculés, prévoyez un vaccin préventif contre la rage. En ville, vous aurez facilement accès à des cliniques qui pourront vous vacciner en cas de morsure… Sachez qu’un vaccin contre la rage après morsure sera délivré en 4 injections.

DONS DU SANG
Vous pouvez également accomplir une bonne action en toute sécurité et donner votre sang dans les hôpitaux pour enfants Kantha Bopha à Siem Reap et à Phnom Penh…
A tout moment de la journée, vous pouvez vous y rendre. Un questionnaire vous sera donné, et l’on vous prélèvera une poche de sang.
Votre sang étant bien sûr analysé, après une semaine vous pourrez retourner y chercher vos résultats et votre carte de donneur. Les hommes peuvent donner en moyenne 4 à 5 fois par an, 3 à 4 fois seulement pour les femmes.

Kantha Bopha à Phnom Penh
Annexe 2, Street 240                 
Près du Wat Botum
023 367 009

Kantha Bopha à Siem Reap
Hôpital Jayavarman sur la route menant à Angkor Wat
063 964 803

Pour plus d’informations sur les centres Kantha Bopha vous pouvez consulter le site internet www.beatocello.com

SOINS DANS LES PAYS VOISINS

La qualité des soins étant réputée pour être bien meilleure en Thaïlande comme au Vietnam, de nombreux Cambodgiens et expatriés vont se faire soigner à l’étranger. Le coût du transport étant plus élevé pour se rendre à Bangkok, nombres prennent les bus assurant des liaisons quotidiennes vers Ho-Chi-Minh dans le Sud du Vietnam. Les frais hospitaliers y seraient par ailleurs souvent moins coûteux qu’au Cambodge où l’on déplore souvent le manque de soins adaptés fournis aux malades.

Par ailleurs, le matériel faisant souvent défaut dans les hôpitaux locaux, il peut s’avérer nécessaire d’être évacué vers les pays voisins pour recevoir certains soins. La transfusion de plaquettes sanguines par exemple –qui peut s’avérer être nécessaire dans certains cas de dengue– se fera à l’étranger.

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