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Politique
Structure étatique
Le Cambodge est une monarchie constitutionnelle. Le roi Norodom Sihamoni a succédé à son père Norodom Sihanouk. Le pouvoir exécutif est détenu par le Premier ministre actuellement à la tête d'un gouvernement de coalition. L'Assemblée nationale, représentant le pouvoir législatif, compte 123 sièges où le Parti du Peuple cambodgien est majoritaire depuis plus de vingt ans.

Les dernières élections législatives ont eu lieu en juillet 2013. Le CPP de Hun Sen a remporté 68 sièges et obtenu donc une nouvelle fois la majorité au Parlement, perdant tout de même 22 députés par rapport aux élections de 2008.

Partis
On compte trois groupes majeurs, dont deux d'opposition.

Le Parti du Peuple Cambodgien (CPP), ex-communiste et issu de la collaboration avec les Vietnamiens. Dirigé par l'inamovible Premier ministre Hun Sen, il detient les rênes du pays.

Le Parti du Sauvetage National du Cambodge (CNRP), dirigé par Sam Rainsy, qui aura vécu en exil de 2005 à 2013 pour se voir finalement gracier par le roi juste avant les dernières échéances législatives. Cette formation récente, la principale de l'opposition, est issue de la fusion de deux partis : le Parti Sam Rainsy et le Parti des Droits de l'Homme. Nationaliste, elle reste très proche de certains milieux républicains américains qui la financent, ainsi que de nombreux syndicats radicaux du textile et de l'hôtellerie.

Le Funcinpec (Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif), royaliste, qui fut dirigé par le prince Norodom Ranariddh jusqu'à ce qu'il soit évincé par une cabale montée par Hun Sen.

Enjeux actuels
Ce pays essentiellement rural est dépendant des puissances industrialisées étrangères comme les Etats-Unis, la Chine, le Japon et les pays européens. Il doit faire face à la convoitise économique de ses voisins (le Viêt-Nam, la Thaïlande). Les plus gros investisseurs sont des compagnies étrangères (la Corée du Sud notamment). Les domaines de l'éducation, de la santé publique et de la justice doivent être améliorés. Malheureusement, la réalité politique du Cambodge n'est pas celle d'un Etat de droit. L'ensemble du système administratif est corrompu : spéculation sur les produits alimentaires ou les biens immobiliers, déforestation anarchique, exactions impunies, rackets et combines en tout genre... Certaines priorités sociales sont traitées grâce à l'aide humanitaire étrangère mais l'efficacité des ONG est compromise par la corruption généralisée. Le Cambodge apparaît comme un pays sous-développé subissant de plein fouet les inconvénients du libéralisme mondial. L'enjeu serait d'établir un Etat de droit et d'instruire la population pour permettre une relance dynamique équitable : on est loin du compte même si certains journalistes peuvent s'exprimer.

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